L’animation a été longtemps reconnue comme la mère du cinéma dans le monde. Lorsque nous assistons à une projection animée, il s’agit au fait d’une série de photos qui sont défilées à un rythme rapide afin de réaliser une séquence animée.
La transition se fait tellement rapidement que l’œil n’arrive pas à percevoir les différentes images. Ce mouvement continu est le résultat d’une séquence d’images, constituée de matières premières différentes, notamment le papier, la peinture, ou encore la pâte à modeler.
Certaines personnes peuvent penser que l’animation est un art facile, accessible à tous. Mais l’animation requiert des techniques très développées en peinture, en dessin, et aussi en logiciel pour pouvoir constituer le film ou la séquence. L’animation se base donc essentiellement sur l’illusion que les objets ou personnages représentés sont en mouvement, alors qu’il ne s’agit qu’une suite d’images. Et c’est sur la base de cette succession d’images qu’un film d’animation est créé.
Comme dans tout art qui se respecte, l’animation a connu des faits historiques dignes d’être racontés et mis en valeur. C’est grâce à eux que l’animation a atteint un niveau de technicité élevé, surtout lors de la dernière décennie.
En 1832, une nouvelle invention dans ce sens a été créée par Joseph Plateau. Il s’agit d’un disque pivotant sur son axe, avec des dessins sur ses rayons, représentant ainsi des figures animales ou d’objets en mouvement. Cependant, cette invention et celle qui suivent ne pouvaient malheureusement représenter qu’une séquence très courte, avec des mouvements qui se répètent.
Il est difficile de parler de l’art de l’animation sans mentionner le folioscope. Il s’agit du petit carnet où sont dessinés des personnages, des objets ou des animaux sur des pages successives et qu’on feuillette au pouce, ce qui donne l’illusion optique que ces dessins sont en mouvement. Ce procédé a été l’une des premières méthodes d’animation complexe.
Ce ne fut que le début d’une succession de créations dans le cadre de l’animation. Durant les dernières décennies du 19ème siècle, il a tout d’abord été question de jeux optiques, qui représentaient des expériences scientifiques de laboratoire sous la forme de dessin en mouvement, en jouant sur l’illusion optique.
Tous ces événements n’ont fait que préparer le lancement de la toute première séquence d’animation, réalisée à la dernière décennie du 19ème siècle. La séquence dure entre 1 minute 30 et 5 minutes et représente souvent une histoire complète, reflétant une histoire compréhensible par le public.
L’un des pionniers du domaine de l’animation est sans aucun doute Emile Reynaud. En effet, ce photographe est connu pour avoir projeté pour la première fois un dessin animé, les Pantomimes lumineuses, qui représente plusieurs personnages avec des situations différentes. Toute cette séquence est projetée sur un support linéaire, avec des couleurs variées. Ce même photographe a aussi été l’inventeur d’un jouet optique, le Praxinoscope, qui a été aisément vendu, et ce, en plusieurs modèles. Après environ quinze ans, il a pu créer un appareil de projection d’une séquence d’images de 70 mm de large.
En 1892, et pour la première fois dans l’histoire de l’animation, une salle de projection du dessin animé de Emile Reynaud a réuni environ un demi-million de spectateurs, ce qui a fait que cette séquence connaisse un succès inégalé.
L’histoire a dû attendre jusqu’en 1906 pour projeter un dessin animé avec une caméra chargée d’une pellicule photographique, qui met en action des dessins faits à la craie blanche sur fond noir. L’histoire raconte une histoire d’amour d’un jeune couple, qui évolue à travers les âges, pour finir par une haine entre les deux parties. Quand l’histoire se finit, un coup d’éponge est passé par le dessinateur, puis un brouillard apparaît pour qu’une nouvelle histoire commence. En France, cette technique fut appelée « le mouvement américain ».
Au niveau de l’Europe, il s’avère que plusieurs autres réalisateurs et dessinateurs ont eux aussi été connus dans le monde entier. On cite notamment John Halas, Jiri Trnka, Bruno Bozzetto et Julius Pinschewer.
Il est vrai que l’art de l’animation a commencé un peu partout dans le monde, et même avec les différentes projections de films animés, l’animation n’a connu le grand succès qu’à partir du début du 20ème siècle, lorsque le grand dessinateur américain Winsor McCay a lancé la réalisation du dessin animé Gertie The Dinosaur. Il a donc connu un grand succès, non seulement en Amérique, mais aussi dans le monde entier. S’ensuit ensuite une série de réalisateurs de dessins animés connus partout, comme , Walt Disney et Tex Avery, avec leurs réalisations très connues Mickey Mouse et Donald Duck.